• Groix... Un ciel mou et ridé...

     

    La nuit pas décidée
    Face au soleil médiocre
    Ce ciel mou et ridé
    Qui se barbouille d'ocre

    L'océan s'est fâché
    Un fort suroît l'insulte
    Et ce couchant gâchée
    Augure du tumulte

    Les bateaux plient l'échine
    Aspirés par le port
    Gémissent leurs machines
    Dans cet ultime effort

    Mais l'île bien ancrée
    Impavide et boudeuse
    S'étale bigarrée
    Résolument taiseuse...

    ©

     

     

     


    votre commentaire
  • Groix... La mer s'est retirée..

    En ces heures un peu fourbes

    Le sable se dénude

    Dans la grise moiteur

    D’une aube qui s’essouffle

     

    Il hisse dans le ciel

    Du silence invité

    Le voile endimanché

    D’une brume timide

     

    Les voiliers sur le ventre

    S’abandonnent lascifs

    À l’haleine salée

    De leurs troublants fantasmes

     

    La mer s’est retirée

    L’horizon s’est enfui

    Cette marine offerte

    Ne parle plus qu’au rêve…

     

    ©


    1 commentaire
  • La lune est bien frileuse...

     

    La lune est bien frileuse

    En ces soirs de septembre

    Timide et nébuleuse

    Dans son écharpe d’ambre

     

    Les nuits ont oublié

    La dame de passage

    Qui glisse maquillée

    Dans ses voiles trop sages

     

    L’océan, lui, rechigne

    À offrir ses reflets

    Susceptible et indigne

    Dans son noroît fluet

     

    Qui pourrait s’étonner

    Que la belle en pâtisse

    Et puisse abandonner

    Un ciel sans artifice…

     

    ©

     


    2 commentaires
  •  

    Quand les brises du soir

    S’engroisillonnent d’or

    Des mouettes viennent boire

    A l’ombre du vieux fort

     

    Quelhuit s’ensommeille

    Révélant sa chapelle

    Les adieux du soleil

    La rendent irréelle

     

    La pointe de Pen Men

    Revêt sa cape ambrée

    Voluptueuse, amène

    La mer semble nacrée

     

    La nuit est économe

    Et s’approche sans hâte

    C’est Groix qui charme en somme

    Un Ponant écarlate…

     

    ©

     


    votre commentaire
  • Groix... L'aurore entrebâillée...

     

    L’aurore entrebâillée

    Laisse fuiter ses plaintes

    Qui partent balayer

    Des voluptés non feintes

     

    Ses troubles vocalises

    Aussi chaudes qu’émues

    Sont toujours sous l’emprise

    D’un ciel inquiet qui mue

     

    Un étrange dancing

    Où l’orchestre céleste

    Vient dispenser son swing

    À des brumes bien lestes

     

    Rythmée par le ressac

    C’est l’harmonie des vents

    Et son jazz est savant

    Imprévu, élégiaque…

     

    ©

     

     


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique