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Par Philippe Dagorne le 16 Juin 2015 à 03:42
Suspendus, irréels,
Peut-être un peu folâtres,
Éthérés, idéels,
Leurs reflets sont d’albâtre
À la fois forts et frêles,
Je les vois là, glisser,
Lourds et intemporels
Sur l’azur policé.
Ils sont comme vaisseaux
Qui suivent l’horizon
Les étranges vassaux
D’un climat sans raison
Ombrent la feuille blanche
Où ma plume se perd,
Sautille et puis s’épanche,
S’attriste et puis espère.
Mais sous le vent râleur
Parfois, ne font plus qu’un,
Laissent le ciel en pleurs
Et l’océan chagrin…
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Par Philippe Dagorne le 8 Juin 2015 à 03:16
Des voiles en partance,
Juste sur l’onde, affleurent.
Pétales d’existence
Pour d’impossibles fleurs.
Un ciel nappé de suie
Qui veloute les vagues,
C’est la nuit qui s’essuie
Et la mer qui divague.
Là-bas des feux s’allument,
Disant qu’il se fait tard
Mais les voiliers assument,
Puisque brillent les phares.
Voilà bien bel écrin,
Aux effets de tristesse,
Tissé d’un noble crin
Qui offre robustesse.
La brise semble hautaine
Sur la pointe des chats.
Les roches en mitaine
Se couvrent de crachats.
Mais que sera demain ?
Ils disent que la pluie
Mouillera les chemins
Et gâtera les fruits…
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Par Philippe Dagorne le 4 Juin 2015 à 03:07
S’évanouissent les brumes
À l’aube de la nuit,
Comme un rite posthume
Impalpable et fortuit…
Mystérieuses et lointaines,
Nourrissent nos légendes,
De vils croquemitaines
Camouflés dans la lande.
Nébuleuses, irréelles,
Recouvrent l’horizon
De formes idéelles,
Hôtes des lunaisons.
Transparentes et fragiles,
Épousent un doux zéphyr
Dans une tendre idylle,
Aux lueurs de saphir.
Silencieuses, éthérées,
Rejoignent là pressées,
La barque vénérée
Des âmes trépassées…
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Par Philippe Dagorne le 2 Juin 2015 à 03:03
Juste un souffle léger
Pour nous tourner les pages
D’une mer dégagée
Câline et sans tapage
Et sans les avoir lues
Voir onduler les feuilles
Le flux et le reflux
Qui doucement s’effeuillent
Admirer le rivage
Tomber sa robe sombre
Quand ses teintes sauvages
Là, se disputent à l’ombre
Mystères des marées
Qui du bout de l’écume
Sur l’onde bigarrée
Se jouent des pâles brumes
Elles nous livrent alors
Ces paysages étranges
Aux fabuleux trésors
Que les seuls flots engrangent
Et puis c’est le retour
Du lent et bel assaut
Offrant nouveaux atours
À Groix, noble vaisseau…
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Par Philippe Dagorne le 29 Mai 2015 à 03:46
C’est la pluie qui se drape
De flèches cristallines
Qui, très tendrement frappent
L’étendue opaline.
Ô ce bel instrument
Dont l’infini clavier
Offre son dénuement
À la brise conviée.
Et le ciel lui fait scène,
Capitonné de gris,
Assombrissant à peine,
Ma longue flânerie.
Les aigrettes fragiles
Amignonnent l’estran
De leur envol habile,
Tel baiser effleurant.
Les cormorans plus sages
Hérissent la balise,
D’un étonnant tissage
Traçant obscure frise.
Paresseux est le temps,
Peut-être contrarié.
Cet étrange printemps
Semble s’être oublié…
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