• Groix... La nuit frappe à la porte...

     

    Le ciel s’est abreuvé

    De l’or des grands ajoncs,

    En tenture avivée

    Aux pinceaux des surgeons.

     

    Bascule arachnéenne,

    Crépuscule embrumé,

    Tu caresses Pen Men

    Dont l’œil s’est allumé.

     

    Étrange vernissage,

    Dans ses plus beaux atours,

    La mer s’est faite sage

    Et se teinte à son tour.

     

    La falaise s’éclaire

    Une dernière fois,

    Fantaisie capillaire

    Des algues, quelquefois.

     

    Les silhouettes noires

    Qu’un doux zéphyr emporte,

    Derniers oiseaux du soir,

    La nuit frappe à la porte…

     

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  • Groix... M'est restée cette image...

     

    M’est restée cette image

    Ses couleurs, un décor

    Une ambiance bien sage

    L’horizon drapé d’or

     

    Le ballet de la mer

    Aux nuances turquoise

    Dentelles éphémères

    De vagues qui pavoisent

     

    La simple poésie

    Des mouettes qui se grisent

    La pointe des Saisies

    En longue dague grise

     

    Un léger courant d’air

    Qui répand les fragrances

    D’une brise solaire

    Barbouillée de garance

     

    Enfin je me rappelle

    Ce crépuscule rare

    Sous l’emprise irréelle

    De la toge du soir…

     

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  • Groix... Pétales comme neige...

     

    Vagues lascives et tendres

    S’effacent et puis s’abreuvent

    D’un sable qui se gorge

    De poudre de grenat.

     

    Des oiseaux suspendus

    Qui découpent le ciel,

    Son horizon fiévreux,

    Dans ses voiles de pourpre.

     

    La timide lueur

    Du phare qui s’éveille,

    L’insolente rengaine

    D’un ressac sans mémoire.

     

    La brise qui s’égare,

    Avec ses airs d’été,

    Augure de la nuit…

    Elle sera soyeuse.

     

    L’île exhibe au Ponant

    Ses effets de granit

    Brodés de riches frises

    Que lui offre l’ajonc

     

    Pétales comme neige,

    Au beau soleil enfui,

    Murmure de tes cils

    Qui toujours me sourient…

     

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  • Groix se fait joaillière...

    Awena Guiner à la harpe Celtique, merci à toi...

     

    Jalouse de ses charmes,

    C’est l’île qui s’apprête.

    En retenant ses larmes,

    Le ciel lui fait voilette.

     

    Ce n’est qu’une risée

    Qui voile l’horizon,

    Tel un crêpe irisé,

    En guise de toison.

     

    Décor en noir et blanc,

    Aux nuances sépia,

    Qui laisse tout tremblant,

    Un long galon d’oyats.

     

    La plage s’abandonne,

    Juste ourlée d’un fil clair.

    À l’océan se donne,

    Ô la belle insulaire.

     

    Lors ce tulle en offrande

    Caresse la bruyère

    Et emperle la lande.

    Groix se fait joaillière…

     

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  • Groix... Si tu marches sans bruit...

     

    La nuit les a portées,

    Nonchalantes et distraites.

    Il se peut bien, qu’à toi,

    Te disent le secret.

     

    Si tu marches sans bruit,

    Si tu prêtes l’oreille…

     

    Estampes délicates,

    Toutes empreintes des brises

    De mes rêves iodés,

    Sur la plage, un matin…

     

    Si tu marches sans bruit

    Si tu prêtes l’oreille…

     

    L’écho d’un long voyage,

    Fait de houles et de grains,

    Souvent des attentions

    De zéphyrs au soleil.

     

    Si tu marches sans bruit

    Si tu prêtes l’oreille…

     

    Le parfum de jardins

    Révélés sous l’azur,

    De terres inconnues

    Qui t’attendent là-bas.

     

    Si tu marches sans bruit

    Si tu prêtes l’oreille…

     

    Enfin, ces symphonies,

    Éthérées, volatiles,

    Au cœur d’un coquillage,

    Te conteront l’ailleurs…

     

     

    ©

     


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