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Par Philippe Dagorne le 18 Octobre 2014 à 03:45
C’est un soir désœuvré
Presque muet et grisâtre
Il s’habille de nuit
Dans le ciel effacé
Hébété je contemple
Ce grand disque d’eau noire
Mille pointes de pluie
M’y soupirent une fugue
L’île est en noir et blanc
Ses mâchoires de pierres
Paraissent s’abreuver
Au dernier flux du jour
Lors les brumes s’invitent
S’y lèvent les angoisses
Le vent depuis longtemps
Est parti jouer ailleurs
Pourtant je n’ai pas froid
Quand j’écris sur le sable
Ma confidence ultime
Que des vagues liront
Porteront je l’espère
Ma mystique missive
Aux âmes éplorées
De ne pouvoir me dire…
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Par Philippe Dagorne le 8 Octobre 2014 à 03:58
Un soleil tamisé
Juste pour le décor
Une haleine d’automne
Tout au bout de son souffle
Un sous-bois qui s’ennuie
Et puis qui champignonne
Pour mieux brosser les pompes
Du général hiver
Un ciel tout en désordre
Qui ne sait même plus
Ranger ses cumulus
Occupés à pisser
La brise fait ses muscles
Se voit déjà tempête
Voyant tourbillonner
Des feuilles sans défense
L’océan se chahute
Pour aussi jouer les durs
Vomissant sur la plage
De algues déjà mortes
D’ailleurs les jours pressés
Ne s’y sont pas trompés
Écourtant leurs visites
Ils croient snober la nuit…
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Par Philippe Dagorne le 6 Octobre 2014 à 03:06
Assis sur le muret
Dont je voyais je crois
L’empreinte sur le sable
Ou l’ombre projetée
Par une lune muette…
Assis sur le muret
J’ai regardé là-bas
Ce doigt de roche et d’herbes
Pointé loin du rivage
Pour mieux calmer la mer
Assis sur le muret
J’ai voulu me convaincre
Que le soleil en fuite
Ne puisse raviver
Son coucher incendiaire
Assis sur le muret
J’ai compté tout au large
Sur le trait d’horizon
De bien discrets nuages
En longue caravane
Assis sur le muret
J’ai supplié la nuit
De venir me bercer
Elle était tiède et douce
Mais passa son chemin
Assis sur le muret
J’ai espéré enfin
Que minuit me salue
Et que j’oublie alors
Cette journée funeste…
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Par Philippe Dagorne le 28 Septembre 2014 à 03:07
Ô soirées de septembre, ne vous enfuyez pas…
À l’heure où la lune embrassera le ciel,
je viendrai vous rejoindre.
Je voudrais juste dire au silence,
combien sa modestie l’honore.
Il se peut cependant,
que le lent bégaiement du ressac
lui tienne déjà compagnie…
Lors j’irai caresser, de mon âme étonnée,
le sommeil parfumé d’une plage discrète.
Je sais que les rochers, comme fauves couchés,
veilleront, attentifs, au repos de la nuit…
Ce sublime équilibre laissera au matin,
dans sa noble langueur, le soin de déposer
longtemps et sans compter ses perles de rosée.
Ô soirées de septembre, pourquoi vous chagriner,
qu’à cette heure, l’été vous ait là délaissées ?
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Par Philippe Dagorne le 26 Septembre 2014 à 03:15
C’est un parfum de crèche
En ce matin d’automne
Ses fragrances un peu fraîches
Que des pluies aiguillonnent
De paisibles vallons
Semblent là s’assoupir
Confiant à Apollon
D’estivaux souvenirs
L’herbe sous la rosée
Frémit en sanglotant
Puis, se fige apaisée
L’espace d’un instant
L’île paraît sortir
D’ablutions matinales
Et peut alors s’offrir
Au soleil en fanal
La mer dans son manteau
De brumes opalines
Qui sait, pourra tantôt
Flamboyer cristalline…
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