• Groix... Quel est ce vent soudain...

     

    Quel est ce vent galant

    Qui recouvre la plage

    De ce voile indolent

    Que la marée partage ?

     

    Quel est ce vent rêveur

    Qui souffle au goéland

    Les bien douces faveurs

    D’un tranquille océan ?

     

    Quel est ce vent complice

    Qui porte les voiliers

    Vers les troublants délices

    De ports hospitaliers ?

     

    Quel est ce vent paisible

    Qui léger vagabonde

    Espiègle et invisible

    Pour mieux denteler l’onde

     

    Quel est ce vent soudain

    Qui se lève et qui chante

    Cet air presque anodin

    Qui chuchote et m’enchante ?

     

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  • Groix... J'ai laissé à mes rêves...

     

    J’ai laissé à mes rêves

    La grâce d’une brise

    Pour qu’ils courent sans trêve

    Sans regret, sans emprise

     

    Leur ai conté la mer

    Absolue liberté

    Les îles hospitalières

    Par les mouettes escortées

     

    Leur ai peint la lumière

    Et les criques turquoise

    Des tapis de bruyère

    Près de sentes courtoises

     

    Leur ai dit les parfums

    Dont se parent les jours

    Le ballet des dauphins

    Les couchants de velours

     

    J’ai offert à mes rêves

    Le doux nid de l’amour

    La tiédeur d’une grève

    Les vagues pour atours…

     

    ©


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  • Groix... Ô sensuelle marine...

     

    Ô sensuelle marine,

    Dévoile donc tes charmes

    Et tes plus beaux attraits

    Aux baisers du printemps.

     

    Le ciel encor’ s’ennuie

    Sous les brises étourdies,

    Assoiffées d'un sel gris,

    Que l’océan néglige.

     

    Ombré, l’estran se livre

    Aux ventres des bateaux,

    Couchés là sur la grève,

    Ils espèrent le flux.

     

    Le vol d’un goéland

    Amuse les nuages.

    Si le phare somnole,

    Il ne dort que d’un œil.

     

    Tout pimpant, le village,

    Lové dans son vallon,

    S’expose sans pudeur

    Aux caresses du sud.

     

    Derrière, la falaise

    Se grise aux blancs jupons

    D’une houle oisive

    Venue étreindre l’île…

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  • Groix... La mer est basse...

     

    La mer est basse,

    Tout là-bas, se retire.

    La mer est lasse,

    Je l’entends, qui soupire.

     

    Leurs longs cris insolents

    Ont su me le prédire.

    Ces bruyants goélands,

    Venus là me le dire.

     

    La mer est basse,

    La brise va fraîchir.

    La mer est lasse

    Mais au loin se déchire.

     

    Sous ses voiles de brume,

    Elle attend et se froisse.

    En dentelles d’écume,

    La voilà, qui s’agace.

     

    La mer est basse,

    Déjà elle ronchonne.

    La mer est lasse,

    Pourtant râle et bougonne.

     

    Arrivé la toiser,

    C’est un violent suroît,

    Abreuvé de risées,

    Qui va réveiller Groix.

     

    La mer est basse

    Voici l’heure du flux

    La mer est lasse

    Mais revient, résolue…    

    ©


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  • Groix... Fine étreinte...

     

    Fine étreinte brumeuse,

    Tu enserres la mer,

    Chrysalide fumeuse

    À la grâce éphémère.

     

    Ta tendresse ouatée

    Emmaillote la terre

    En un voile éclaté,

    Poudre de diamantaire.

     

    Drapé de blancs crépis,

    Sous son tulle opalin,

    Le village assoupi

    Goûte au suroît salin.

     

    La falaise s’enfuit

    Vers le trouble horizon,

    Découvre et puis essuie

    De pâles floraisons.

     

    Lors, juste le ressac

    Qui fouette le silence.

    Il ronchonne et puis claque,

    Soûlé de turbulences.

     

    ©


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