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Par Philippe Dagorne le 8 Mars 2015 à 03:57
Poème dédié à Louis Cozan, gardien de phare...
J’ai effeuillé le ciel
Noir, gris, bleu, en trois pages,
Ouvert le pot de miel
Soleil blond et bien sage.
Puis une huile tranquille
Émeraude et turquoise
Vint là oindre mon ’île
Tendrement sans emphase
La caresse amoureuse
D’une brise câline
Se coucha langoureuse
Sur l’onde mousseline
Vaguelettes légères
Vous êtes lors venues
Discrètes passagères,
Sur le sable, inconnues
Je l'ai trouvée si belle
La douce mélopée
Envoûtante, irréelle
À peine syncopée
Allongé sur la grève
J’ai renié le sommeil.
Oui, je vivais un rêve
À nul autre pareil…
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Par Philippe Dagorne le 4 Mars 2015 à 03:43
Apercevoir l’estuaire
Et ses flots contrariés
Quand il devient sanctuaire
De jupons barbouillés
Écouter son murmure
Ses courants indomptés
Sous de vertes ramures
À l’ombre convoitée
Découvrir l’horizon
Tracé par l’île aimée
En pleine floraison
Par le hasard semée
Deviner ses parfums
Que sublime la lande
Admirer des dauphins
Qui s’amusent en bande
Méditer seul au monde
Face à l’immensité
Ses brises vagabondes
Loin de nos fatuités…
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Par Philippe Dagorne le 2 Mars 2015 à 03:47
Dans les filets hirsutes
De nuages salaces
Fier, le suroît chahute
Leurs cheveux gris filasse
Si prête à défaillir
Lorsque la côte approche
La mer semble bouillir
Dans son chaudron de roche
La plage s’abandonne
Offrant sa robe pâle
Aux vagues qui ronchonnent
Juste crêtées d’opale
L’on n’entend même plus
Les sanglots d’un ciel sombre
Mais la clameur du flux
Qui explose dans l’ombre
Malheur à l’imprudent
Qui conduira sa voile
En cet assaut ardent
Vide de toute étoile…
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Par Philippe Dagorne le 16 Février 2015 à 03:49
L’on pourrait bien penser
Que le temps s’y ennuie
La brise est paresseuse
Et le soleil oisif
Là, quelques vieilles cimes
S’abreuvent à l’azur,
Un lagon bleu métal
Quelques soupçons de lait
Et puis, juste en dessous
La mer qui va et vient
Fait la cour aux rivages
Pour mieux jouer les farouches
Enfin là tout au bout
Ils s’unissent enfin
L’onde bleue et le ciel
Pour des noces radieuses
Sur la table dressée
Une nappe émeraude
Des oiseaux invités
Commensaux des Courreaux
Parfois, jusqu’à la plage
Tombe un tapis fleuri
Même le bel Orient
N’en a pas de semblables
À vrai dire moi je trouve
Que cette île qui flâne
A quelque chose à voir
Avec le paradis
Mais alors dites-moi
Quel bon dieu en goguette
Aurait pu déposer
Une île en cet endroit ?…
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Par Philippe Dagorne le 14 Février 2015 à 03:34
Quelques lettres diaphanes
Au revers des nuages
Qui s’écrivent tremblantes
Sur un lutrin d’écume
C’est bien là le suroît
Qui jette sa missive
À la brise étourdie
Venue caresser Groix
Vestales et chevaux
Accourront au couchant
Couverts par le dais noir
Du défunt crépuscule
Abrutis de tumulte
Et giflés de saumure
Ils atteindront la pointe
Soûlés et dégueulant
Alors débutera
L’interminable veille
Scandée par la vindicte
Des assauts tempétueux…
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