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Par Philippe Dagorne le 5 Août 2015 à 03:22
Dans le silence inquiet
De ma sombre mansarde
Derrière les volets,
La brise me regarde.
Et l’haleine d’Éole
Dépose sur le bois
De fines auréoles
Que le ciel entrevoit.
Le soleil émietté
Crache ses perles fines,
Une journée d’été
Barbouillée par la bruine.
De grands arbres en sanglots
Tremblent dans la pénombre
Un étrange tableau
Où disparaît toute ombre.
Je n’entends pas de cris
Remonter de la plage
Le bonheur est proscrit
Ou alors, en voyage…
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Par Philippe Dagorne le 20 Juillet 2015 à 03:55
Vêtu comme un dimanche,
C’est un voile d’été
Qui, sur son aile blanche,
M’a soudain emporté.
Il m’a parlé d’un songe,
D’une île merveilleuse,
Dont les rives s’allongent
En plages langoureuses.
Il m’a chanté la brise,
Quand dansent les nuages,
Qui dessinent des frises
Sur l’océan bien sage.
Il m’a conté les fleurs
Du charmant bout de terre
Ancré tel un veilleur
Sous le doux Finistère.
Il m’a soufflé l’émoi
Qui inonde les cœurs.
Quand je parle de Groix,
J’entrevois le bonheur…
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Par Philippe Dagorne le 12 Juillet 2015 à 03:44
Un soleil sans envie
Dévoile dans le ciel,
Évanescent lavis,
Son éventail de miel.
Venue de ses confins,
Une brise distraite
Élabore un parfum
Aux essences secrètes.
Nonchalante, la mer,
Ébroue ses blancs jupons,
Telle vieille grand-mère,
Aux airs d’un orphéon.
Majestueux et hâbleurs,
De leur vol impassible
Des goélands râleurs,
Écrivent l’indicible.
Cette exquise marine,
Éden des récurrences,
Sans cesse nous serine
L’énigme où, tout commence…
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Par Philippe Dagorne le 22 Juin 2015 à 03:58
Un jour, ces villages, aujourd'hui touristiques, pourraient perdre leur âme...
Glisse déjà le flux
Sur la plage ravie,
C’est un sang qui afflue
Comme souffle de vie.
Sur le sable râpeux,
Des barques se réveillent
Et dodelinent un peu,
Tirées d’un doux sommeil.
Puis les brumes s’effacent,
Semblent se soulever,
Quand l’onde bleue se froisse
Sous la brise levée.
Fi ! De l’imaginaire,
Ce lieu est bien vivant,
Juste un jour ordinaire,
Sans hordes d’estivants.
Toi ! L’île séculaire,
Tes maisons dorment encore,
Le village s’éclaire,
Dis-moi, qu’il n’est pas mort…
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Par Philippe Dagorne le 20 Juin 2015 à 03:55
Le rideau est tombé
Sur un jour sans relief.
Le soir a succombé,
Épuisé, sans grief.
Il est de ces journées
Qui passent inconnues,
Pressées de retourner
À la nuit, bienvenue.
Elles sont sans saison,
Quoiqu’un peu larmoyantes.
Froides et sans horizon,
S’étirent accablantes.
Leurs matins sont brouillés
Et les heures se suivent,
Soumises et barbouillées,
Molles et dépressives.
Et même le tic tac,
De la vieille pendule,
Claque monomaniaque,
Sans ressort, ridicule.
Aux cris des goélands,
Sur un sable pâlot,
L’océan somnolent
Jette ses mortes eaux…
©
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