• Groix... Lors les rives de l’île...

     

    Un zéphyr doux et tendre

    Caresse la bruyère

    Et paraît s’y répandre

    Sous de pâles lumières.

     

    Une brise d’été

    Que nous souffle la mer,

    Sans cesse répétée

    Mais pourtant éphémère.

     

    Ce petit vent distrait

    Un tantinet rieur

    Par ses baisers discrets

    Se fait ensorceleur.

     

    Son haleine fleurée

    De pétales en offrande,

    Bien qu’à peine effleurée,

    Vient enivrer la lande.

     

    Lors, les rives de l’île,

    Aux couleurs extatiques,

    Prennent les tons subtils

    D’un jardin exotique…

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  • Groix... Le baiser d’une brise...

     

    Le baiser d’une brise,

    Tout en délicatesse,

    Amoureusement, frise

    La mer de ses caresses.

     

    Le soleil débonnaire

    Veille ses blancs nuages.

    Leur cortège ordinaire

    Déambule bien sage.

     

    Même les goélands

    Honorent le silence,

    Rêveurs et nonchalants,

    Planent avec indolence.

     

    Colorées, quelques voiles

    Fleurissent l’horizon,

    Éclosion boréale

    De pâles frondaisons.

     

    Et sous l’azur vibrant,

    Groix, bientôt endormie,

    Délaisse son estran

    Aux barques alanguies…

     

     

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  • Locmaria... Et le temps d’un été...

     

    C’est un léger ressac

    Que celui qui me berce

    Vaguelettes qui claquent

    Et plus loin, une averse.

     

    Une harpe céleste

    Dont j’aperçois les cordes

    Où, simple risée d’Ouest

    Qu’un orage m’accorde.

     

    Sur la petite baie,

    L’océan barbouillé

    Pousse son courant muet

    Sous les barques mouillées.

     

    Une brise en balade

    Nonchalante et distraite

                     Emmène la parade                    

    De trois joyeuses mouettes.

     

    Et le temps d’un été,

    Locmaria se réveille,

    Ses maisons apprêtées

    Une à une s’éveillent….

     

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  • Locmaria... Le vieux lavoir...

     

    L’océan broie du noir

    Et la terre est chagrine,

    Dans ses habits du soir,

    Le ciel en crinoline.

     

    L’île est presque figée,

    Si ce n’est au lointain,

    Une cloche affligée

    Qui salue un destin.

     

    Un long glas qui appelle

    Cette humide apathie.

    Tout contre sa chapelle,

    Locmaria s’est blottie.

     

    Les ruelles sont vides

    Et les maisons s’éteignent,

    Leurs façades livides

    Sous des volets qui saignent.

     

    En ultime prière,

    Raide dans sa douleur

    Le vieux lavoir de pierre

    Comme abandonné, pleure…

     

    ©                         

     

     

     


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  • Groix... C'est le jour qui s'éveille...

     

    C’est le jour qui s’éveille,

    Ses effets d’aquarelle

    Réchauffés au soleil

    D’un songe intemporel.

     

    L’évanescence folle

    De nuages apeurés

    Qui, doucement s’étiolent,

    Sur l’azur effleuré.

     

    L’océan, lui, scintille

    Dans sa robe céleste,

    L’on dirait qu’il fourmille

    De feux venus de l’est.

     

    Les balises du port,

    Bien étranges pinceaux

    De cette chaude aurore,

    Ont rangé leurs faisceaux.

     

    Belle toile exposée

    En ce déclin de nuit,

    Finement arrosée

    De brumes qui s’ennuient.

     

    Juste le cri d’une aile

    Souligné d’un zéphyr,

    Une note idéelle

    Dans un ciel bleu porphyre.

     

    Le silence caresse

    Quelques chants volatiles,

    Long moment de tendresse

    Que l’on croirait tactile…

     

    ©                         

     


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